Journée d'études sur l'accueil en social-santé

ISSIG     ven. 06 octobre 2017

L’ISSIG a accueilli, ce vendredi 6 octobre 2017, la journée d’études sur les déclinaisons de l’accueil en social-santé organisée par la Fédération des Maisons médicales, avec la collaboration active des Fédérations de services en social-santé de l’ambulatoire wallon et bruxellois.

« À force de sacrifier l’essentiel pour l’urgent, on finit par sacrifier l’urgent pour l’essentiel. »

Cette citation d’Edgar Morin illustre les réflexions de la journée articulée autour de 9 ateliers et un forum ouvert organisé par l’asbl Collectiv-a.

Roland Gori, professeur émérite en psychopathologie à l’Université d’Aix-Marseille, a ouvert le programme par son intervention sur le thème « Seuls, ensemble dans un monde désenchanté. »

 

VALORISER LA FONCTION DE L'ACCUEIL

Pourquoi et comment faisons-nous de l’accueil au sein des structures sociales et de santé de l’ambulatoire wallon et bruxellois ? À quelle finalité pragmatique et plus globale peut prétendre l’accueil dans ces différents secteurs ? Comment définir davantage les métiers de l’accueil sans pour autant les réduire ?

Depuis de nombreuses années, les maisons médicales se soucient de reconnaître et de valoriser la fonction de l’accueil. D’autres services de l’ambulatoire wallon et bruxellois se sont joints à la réflexion pour échanger, comprendre et travailler ensemble autour de la question et du sens de l’accueil dans nos structures, pour les équipes et pour les usagers.

C’est dans une dynamique d’échange intersectorielle et de formation continue que la Fédération des Maisons Médicales et ses partenaires ont proposé cette journée d’études qui s’adressait à tous les travailleurs des services en social-santé.

 

LES ATELIERS

  • Genre et accueil par Manoë Jacquet (chargée de projets à la Fédération des centres pluralistes de planning familial et coordinatrice de la Plateforme pour promouvoir la Santé des Femmes) et Paola Hidalgo (déléguée socio-politique à Bruxelles-Laïque) avec l’appui de Vincent Gilleman (qui accompagne les groupes et les organisations à l’aide des outils et "process" de l’Intelligence Collective).
    Atelier basé sur des échanges d’expériences et cherchant des pistes de réflexions en vue d’une prise en charge égalitaire des femmes et des hommes à l’accueil.
  • À la découverte de nos valeurs ? par Martin Cauchie (groupe accueil de la Fédération des maisons médicales), Julian Lozano Raya (ITECO) et Julie Kesteloot (FdSS Coordinatrice du secteur CASG & CAP).
    L’atelier tentait de décrire les valeurs vécues au quotidien. Les participants ont cherché, à partir de là, à dévoiler la redéfinition constante de ces valeurs en particulier en matière d’accueil et d’accessibilité aux services.
  • Pratiques du care à l’accueil par Alain Loute (Centre d’éthique médicale, ethics–EA 7446, Université Catholique de Lille).
    Cet atelier est parti d’une hypothèse : l’accueil n’est pas qu’une activité administrative, il fait pleinement partie du "prendre soin", non pas au sens du "cure" (guérir et réparer), mais au sens du "care" (dispositions et pratiques d’attention).
  • L’accueil des publics les plus vulnérables par Julie Turco (AMA), Vincent Clapuyt (MASS), Jean-Marc Josson (psychanalyste, responsable du centre de crise et d’hébergement Enaden), et Déborah Myaux (FdSS) et des experts du vécu.
    L’accueil des publics les plus vulnérables appelle des réponses à des besoins et des attentes spécifiques. Offrir un espace d’accueil et de vie différencié en se questionnant sur les conditions de l’accueil, l’écoute, l’aide non contrainte, la non demande... et ce, en naviguant entre le temps institutionnel et le temps du bénéficiaire.
  • Les spécificités de l’accueil en Flandre par Koen de Maeseneir (directeur de la VWGC). Cet atelier s’est intéressé aux récentes évolutions des maisons médicales néerlandophones et plus spécifiquement à la fonction de médiateur interculturel propre au nord du pays.
  • Comment désindividualiser le soin ? par Aurélie Exh, Sara Meurant, Typhen Rocchia, François Romet et Christian Marchal de L’Autre lieu.
    Cet atelier a eu pour but de penser l’ambulatoire au sens large, de chercher comment il se pratique du libraire du coin au concierge de la rue, mais aussi d’élaborer, à partir de là, comment soigner, comment prendre soin collectivement.
  • L’accueil en service de santé mentale : une pratique de funambule ? par le Groupe Intervision Accueil de la Ligue de Santé Mentale (Françoise Bellin, Kéla Hasimi, Nathalie Renard, Jeanine Conin, Isabelle Lafarge, Nicole Durrenmat, Laetitia Nagiel, Anouk Flausch, Rebecca Gabai, Esmeralda Alfatli, Maxime Radisson et Valérie Leemans).
    L’accueil en service de santé mentale implique une disposition interne spécifique de l’accueillant. La présentation de plusieurs vignettes cliniques et leur discussion ont permis d’approcher les vécus spécifiques à ce temps de passage et l’ouverture à l’Autre que celui-ci implique. L’atelier s’est ainsi questionné sur les outils qu’un accueil psy exclusif peut offrir.
  • Les spécificités de l’accueil dans les Services de Santé Mentale en Wallonie par Colette Nigot et Catherine Casseau.
    Comment s’organise l’accueil en service de santé mentale ? Que met-on en place pour donner une réponse adéquate et rapide aux patients potentiels ? Quels "autres" outils qu’un accueil psy exclusif peut-on offrir ? ... Telles étaient les questions auxquelles les participants ont tentés de répondre.
  • Société accueillante, institutions accueillantes ? par Philippe de Leener, Marc Totte et Sonia de Clerck d’Inter-Mondes. Les participants ont réfléchis collectivement aux relations entre, d’une part, les mécanismes plus sociétaux relatifs au service public et à la fonction d’Accueil, et, d’autre part, leurs expressions, manifestations, dans les maisons médicales en termes de fonctionnement/dysfonctionnement de l’accueil.
  • World Café est une méthodologie de discussion reposant sur un dialogue constructif et permettant, en intelligence collective, de faire émerger d’un groupe des propositions concrètes. Le but est de créer un climat de confiance et de convivialité pour permettre la co-construction des participants. L’espace est organisé en tables de quatre ou cinq personnes autour desquelles les participants sont invités à discuter, débattre et faire émerger des propositions.

 

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